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viernes, febrero 07, 2003 :::
 
Des amis américains au secours des jardins de Le Nôtre

Fuente: Le Monde
Fecha: 4-2-03
Autor: Emmanuel de Roux

Curieuse impression qu'une balade, en ce début d'hiver, dans les jardins du château de Versailles. Les arbres dépouillés de leurs feuilles permettent de mieux lire la structure, le squelette du parc. Les chantiers en cours sont plus visibles, pour les mêmes raisons. De la terrasse du château, en direction du canal, le parc semble avoir bizarrement rajeuni.

C'est sans doute un effet des replantations massives et de la taille en palissade de ces arbres moins hauts (18 mètres) que leurs prédécesseurs, dont la vieillesse dégingandée (50 mètres) avait donné aux jardins de Le Nôtre des allures de parc romantique - pas désagréable d'ailleurs.



Mais on sait que le rêve de tous les architectes en chef des Monuments historiques est de revenir à l'état originel d'un bâtiment ou d'un parc. Même si ces retrouvailles sont plus qu'aléatoires. L'origine s'apparentant souvent à un paradis définitivement perdu. Nous avons alors droit, selon les convictions ou l'humeur du nouvel intervenant, à une recréation, une interprétation ou un pastiche.

Pour Versailles, en l'occurrence, les intempéries ont joué un rôle majeur. Elles ont donné aux "en chef" un argument imparable pour justifier leur travail de résurrection. La tempête de février 1990 a d'abord couché 1 500 arbres, mettant en évidence le vieillissement des végétaux, leur fragilité et la nécessité d'une replantation massive. Les deux dernières avaient eu lieu dans les années 1770 et 1860. Le parc avait alors subi des coupes plus que claires, comme en témoignent deux célèbres tableaux d'Hubert Robert (1733-1808). Un plan de reboisement systématique fut donc élaboré sous la direction d'André Lablaude, nommé en 1993 responsable du parc.

L'ARGENT DES DÉCORS EN DUR

La réalisation de ce plan fut entamée à partir du bas du parc (Grand Canal), en remontant le long de l'axe central et en élargissant peu à peu le périmètre vers la périphérie. L'Etat finançant le végétal, le domaine de Versailles devait trouver les fonds pour restaurer le décor en dur (fontaines et sculptures) des quatorze bosquets. Celui de l'Encelade, les bosquets de la Girandole et du Dauphin purent être refaits grâce à des actions de mécénat.

Quand survint, en décembre 1999, la deuxième bourrasque, encore plus violente, 12 000 arbres furent abattus, notamment dans des couloirs de vent, de part et d'autre de l'axe central."Le spectacle était impressionnant, se souvient Hubert Astier, président de l'établissement public de Versailles. Le parc ressemblait à un gigantesque jeu de Mikado. Certains alignements étaient tous par terre. Le hameau de la Reine et le jardin du Grand Trianon avaient été particulièrement touchés. Il fallait désormais replanter massivement. Heureusement, les études préalables étaient prêtes. En trois mois, tout a été nettoyé et nous avons eu de l'argent."

Effectivement, le symbole de Versailles a fonctionné à plein. Souvent au détriment d'autres parcs moins médiatiques. L'Etat a versé 43,6 millions d'euros, dont la moitié pour le château lui-même, très touché par la tempête (toitures soulevées, fenêtres éclatées, cheminées envolées). Par ailleurs, la campagne "Un arbre pour Versailles", lancée par l'établissement public, a permis de lever 1,52 million d'euros. Sans compter les dons en nature - près de 2 000 érables sont ainsi venus du Canada. "Paradoxalement, la tempête nous a fait gagner trois ou quatre ans, reconnaît Hubert Astier. Aujourd'hui, tous les dégâts de l'ouragan ont été réparés. Et même au-delà."

Plusieurs bosquets ont ainsi été replantés : les Rocailles, le Rond Vert et l'Etoile. On a reconstitué les allées de peupliers blancs d'Italie du Grand Trianon, dont le jardin régulier et le jardin anglais, très abîmé, sont en fin de travaux. Les bains d'Apollon, imaginés par le peintre Hubert Robert et meurtris par le vent, sont en cours de replantation. Mauvaise surprise : la fontaine de Latone est en train de s'effondrer : 4,5 millions d'euros sont nécessaires pour lui faire retrouver son équilibre. En revanche, la réfection du bosquet des Trois Fontaines s'achève grâce au mécénat des American Friends of Versailles, qui ont versé plus de 4 millions d'euros (sur un total de 4,57 millions d'euros). Le bosquet voisin, celui de la France triomphante, est en passe de retrouver sa fontaine (mécénat des Vieilles Maisons françaises) ; il reste à financer, au même endroit, l'arc de triomphe, qui célébrait les victoires de Louis XIV.

Mais il faudra trouver un mécène encore plus généreux si, comme le souhaite André Lablaude, on veut retrouver l'état original du Labyrinthe et ses 39 fontaines animales, réalisées d'après les Fables d'Esope et détruites dès le début du règne de Louis XVI - les sculptures de plomb sont en partie conservées dans les réserves du château de Versailles. Une telle entreprise devrait dépasser les 18 millions d'euros. Ce qui excède largement les moyens actuels de Versailles. Même si, depuis un an, l'accès au Petit Parc (90 hectares) étant désormais payant, Hubert Astier a pu engranger plus de 3 millions d'euros supplémentaires.





::: Noticia generada a las 8:39 PM




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