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Jardines de Francia


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jueves, diciembre 30, 2004 :::
 
Fuente: Wanadoo (Francia)
Fecha: 27-12-04
Autor: AFP

La tempête de 1999 bénéfique au parc du Château de Versailles


Versailles
Vécue par les amoureux du parc du Château de Versailles comme une catastrophe parce qu'elle avait abattu plus de 10.000 arbres, la tempête de décembre 1999 semble avoir eu finalement une incidence positive.

Selon Pierre-André Lablaude, l'architecte en chef des monuments historiques chargé de la gestion du jardin du château, la tempête a causé des dégâts dans les zones du parc qui étaient en attente de replantation, mais a épargné les arbres plantés récemment.

"Les arbres qui ont succombé avaient été plantés dans les années 1860, 1880. Arrivés en fin de vie, ils étaient fragiles", précise M. Lablaude.

La tempête a permis d'accélérer un programme de restauration du jardin lancé en 1990 après un premier cataclysme. Au total, ce sont 50.000 nouveaux arbres qui ont été plantés depuis 1999.

"Ce nombre paraît important mais il faut savoir que pour un arbre abattu, cinq jeunes sont plantés et un seul est sélectionné pour arriver à maturité", explique l'historien des jardins.

Ce programme de replantation devrait se poursuivre jusqu'en 2010 avec l'abattage de 10.000 vieux arbres. Il a bénéficié des 19 millions d'euros débloqués par l'Etat au printemps 2000, puis d'une souscription lancée auprès du public qui a rapporté près de 2 millions d'euros.

"Nous avons décidé d'organiser cette souscription en constatant un extraordinaire élan de solidarité après la tempête. Chaque personne qui donnait de l'argent recevait en échange des renseignements sur l'essence de l'arbre planté et son emplacement", indique Pierre-André Lablaude.

A Versailles, la replantation du jardin du château est une tradition plusieurs fois séculaire. La première a eu lieu sous Louis XIV, la deuxième pendant le règne de Louis XVI et la troisième a débuté sous Napoléon III avant de se terminer sous la IIIe République.

"Si nous avions voulu respecter ce rythme, il aurait fallu commencer à replanter en 1970. Malheureusement, on ne l'a pas fait pour des raisons de budget et de sensibilité écologique", poursuit l'architecte.

Un autre aspect positif de cette tempête est la mise en oeuvre d'un projet de replantation qui renoue avec les origines du parc.

Une décision prise en 1990 à l'occasion de plusieurs études historiques et techniques. "Nous nous sommes aperçus que la composition du jardin avait beaucoup évolué avec le temps. Nous avons donc décidé de planter des espèces à moyen développement permettant un couvert végétal plus bas et des allées beaucoup plus ensoleillées correspondant à la configuration du Petit parc de Versailles tel que l'a connu Louis XIV", souligne Pierre-André Lablaude."

Nous voulions montrer au public que le jardin est un élément patrimonial aussi précieux que le château", ajoute-t-il.

En ce qui concerne le jardin à l'anglaise, s'étendant du Petit Trianon au Hameau de la Reine, les responsables du parc ont replanté des espèces conformes à celles inscrites dans des inventaires du XVIIIe siècle. Certaines de ces variétés, exotiques, décuplent la beauté des lieux dédiés à la rêverie.

Mais selon le spécialiste des jardins, "il reste encore beaucoup de travail à faire", comme dans le Grand parc de Trianon où la replantation commence à peine.

"La tempête a été vécue au départ comme une véritable catastrophe. Avec le recul, nous nous sommes rendu compte qu'elle a donné une image plus jeune, plus gaie, moins nostalgique du jardin et surtout plus conforme à ce qu'ont pu connaître les souverains de l'ancien régime ", conclut Pierre-André Lablaude.



::: Noticia generada a las 6:51 PM


 
Fuente: Place Publique
Fecha:
Autora: Amanda Petitgrand

A Paris, une poussée de « jardins partagés »

Depuis le changement de majorité municipale en 2001, les élus parisiens facilitent le maintien et le développement de jardins collectifs de quartier initiés par les habitants. Ces lieux d’échange et de convivialité apparaissent comme des îlots de mixité sociale, véritable bouffée d’air pur pour les citadins.
Non loin de la Bastille et à deux pas du marché populaire d’Aligre dans le XIe arrondissement, un jardin grillagé de 270 mètres carrés attire le regard du promeneur. Une plaque à l’entrée annonce les adresses des multiples « jardins partagés » de la ville de Paris. Celui-ci, baptisé Jardin nomade, est géré par l’Association du quartier Saint-Bernard (AQSB), qui, depuis une dizaine d’années, tente d’améliorer la vie quotidienne du quartier. Aide aux devoirs, vide-grenier ou fête de quartier rythment l’année de l’AQSB qui regroupe près de 150 personnes. Claudine, passionnée de jardinage, a eu l’idée de créer un jardin de quartier pour accueillir les écoles et les habitants. L’association l’a soutenue. « Nous souhaitions que les gens du quartier jardinent ensemble, que les cultures et les âges se mélangent », explique Claudine.
Lors du changement de majorité municipale en 2001, le projet a retenu l’attention des élus Verts, prêts à transformer des terrains abandonnés en jardins pédagogiques. L’association a choisi une friche, à l’angle de la rue Trousseau et de la rue Charles Delescluze, à proximité des écoles, et obtenu l’autorisation de la mairie pour aménager un « jardin partagé » éphémère.
En mars 2003, le terrain est prêt et assaini. Il s’inscrit dans la charte « Main verte » de la direction des parcs, jardins et espaces verts de la ville de Paris. Grâce à ce dispositif, la ville aide les associations à aménager le terrain, celles-ci s’engageant en retour à l’ouvrir au public.
Le Jardin nomade est adapté au mode de vie des citadins : les parcelles de terre sont séparées par des allées bétonnées. On s’y rend donc sans craindre de salir ses souliers. L’abri de jardin, en briques de terre, a été construit par les étudiants de l’Ecole d’architecture de la Villette sur le modèle des maisons africaines. Il est coiffé d’une charpente et d’un toit pentu, seule adaptation au climat parisien. « Les Africains du quartier étaient étonnés. Ils sont tous venus le visiter », se félicite Claudine. Le terrain est découpé en bandes de six mètres sur un mètre. Six groupes (école maternelle, primaire, collège, centre de loisirs, aide aux devoirs, et adhérents de l’AQSB) se partagent les parcelles avec les habitants du quartier, lesquels cultivent individuellement leur lopin de terre : « Il y avait tellement de personnes intéressées, une soixantaine, que nous avons finalement décidé de choisir les habitants domiciliés à proximité du jardin. Ils sont une vingtaine à jardiner, surtout des femmes », explique Claudine.

Par ailleurs, l’association les sensibilise à l’écologie en leur proposant du compost fabriqué sur place. Les déchets biodégradables du jardin, les épluchures de légumes et de fruits sont entreposés sur une parcelle et servent, après plusieurs mois de décomposition, à fertiliser la terre. Le compost remplace les engrais chimiques qui polluent le sol.
Un lieu social et culturel
Même si le jardin n’est pas en accès libre, les jardiniers accueillent chaleureusement les visiteurs : « Des voisins ont amené leurs pots de fleurs pendant les vacances d’été, d’autres ont improvisé des pique-niques sauvages », raconte Claudine. En été comme en hiver, le jardin expose des travaux d’enfants (éoliennes artisanales, insectes fabriqués en matériaux recyclés). Une photographe a présenté ses clichés à Noël.
La soirée « Soupe du mois », organisée par l’association d’octobre à début avril cette année, remporte un vif succès auprès des enfants et des adultes. Les habitants apportent leurs légumes pour préparer et partager la soupe à la lueur des bougies. « Quand il pleut, nous installons une tente. Nous préparons la soupe dans trois gros faitouts. Une soixantaine de personnes participent régulièrement », se réjouit Claudine. De nombreux enfants viennent seuls, ayant appris à connaître les militants de l’association en d’autres occasions : « Ils participent à l’aide au devoir et aux nombreuses fêtes que nous organisons dans le quartier », précise Claudine. Lors de notre visite, le 7 février dernier, des dizaines d’enfants d’origine africaine se mêlaient aux “bobos”. Dans ce quartier où la mixité sociale n’est pas tout à fait morte, l’AQSB milite pour que les familles défavorisées soient relogées localement. D’ici deux saisons, l’association devra laisser le terrain à son propriétaire qui entamera la construction d’un espace multimédias : « Il faudra qu’on trouve à se recaser, et pourquoi pas sur le toit du futur bâtiment », rêve tout haut Claudine.
« Un pied de nez à l’individualisme »
Le Jardin solidaire est lui aussi inscrit sur la liste des « jardins partagés » de la ville de Paris. Né de la volonté des habitants, le jardin a été reconnu postérieurement par la municipalité. On le découvre au bout de l’impasse Satan qui croise la rue des Vignoles, dans le sud du XXe arrondissement, au milieu de bâtiments anciens non rénovés, parfois inoccupés, abandonnés aux squatters et aux familles démunies. Il fait partie des innombrables friches du quartier, cachées derrière des palissades, où s’amoncellent des ordures en tout genre et poussent des herbes sauvages.
Le Jardin solidaire s’étend sur près de 2 500 mètres carrés. Légèrement en pente et très ensoleillé, ce terrain abandonné était visité par les jeunes du quartier. Les squatters venaient y boire ou y fumer un joint, les enfants se faufilaient derrière les palissades pour y jouer à cache-cache au milieu des buddléias, communéments appelés “arbres à papillons”.
Au printemps 2001, Olivier Pinalie, artiste plasticien et habitant du quartier depuis plus de quinze ans, a décidé d’y créer un « jardin pour tous ». Avec des amis, il a fondé l’association le Jardin solidaire et commencé à débroussailler le haut du terrain. Le « Petit Jardin » est né, agrémenté de plants de tabac, de rosiers, de tournesols et de maïs. Il a accueilli les habitants du quartier une première fois lors de la fête de la musique du 21 juin 2001.
L’espace aménagé s’est progressivement agrandi à mesure que les habitants du quartier s’y sont investis. Les pierres de construction déterrées puis entassées ont servi de base pour installer une scène. Des parcelles, délimitées par des pierres, ont été nettoyées et enrichies pour les plantations. Les promeneurs découvrent aujourd’hui une variété d’îlots verts qui les éloignent de la ville et du béton. Sina, 8 ans, et Mariam, 7 ans, viennent au jardin tous les jours pendant les vacances scolaires. « On joue à chat, à l’élastique. On regroupe les cailloux, on fait des cabanes. On fait pousser des fleurs. On a planté des primevères, des tomates, des salades, des radis », énumèrent-elles, ravies.
D’autres ont peint sur les murs. Un habitant a planté un figuier. Une quinzaine de personnes participent activement à l’aménagement du jardin qui possède aujourd’hui une vingtaine d’arbres et de nombreuses espèces de plantes. Chacun apporte son savoir et ses envies à la réalisation de ce lieu de sociabilité. « C’est un pied de nez à l’individualisme, le contraire de la peur. Ce lieu favorise la rencontre des différences. Une mamie vient donner à manger aux chats du jardin avec les petites filles du quartier », explique Cédric, militant actif du Jardin solidaire.
C’est aussi un lieu d’entraide où les voisins n’hésitent pas à demander conseil aux membres de l’association pour leurs démarches administratives. Depuis l’été 2002, des films sont projetés en plein air le samedi soir pendant la période estivale.
Une centaine de personnes fréquentent régulièrement le Jardin solidaire en journée ou en soirée. Elles peuvent même profiter de l’espace musculation, qui, aux beaux jours, est installé à l’abri sous les lierres.
Le refuge du quartier
Les militants ont décidé de légaliser le jardin en rencontrant la municipalité, propriétaire du terrain. Ils ont signé une convention avec la mairie d’arrondissement et la mairie de Paris en décembre 2003 qui leur accorde gratuitement la jouissance de l’espace jusqu’en janvier 2005. Les projets pour l’année 2004 foisonnent : « La convention avec la municipalité nous donne droit à une assurance pour l’organisation d’activités regroupant 100 personnes. Nous invitons les écoles et les associations du quartier à profiter de ce lieu et à laisser libre cours à leur imagination. Gymnastique, spectacles, jardinage, bibliothèque itinérante, tout est envisageable », s’exclame Cédric, qui rêve déjà au programme de l’été prochain. « Nous allons créer un journal vidéo de quartier qui sera projeté le samedi soir. Nous filmerons les habitants sur le marché... », poursuit-il. Le jardin va s’embellir de nouveaux espaces plantés. Une serre est en construction dans le bas du terrain, du côté de la rue des Haies. Les artistes-jardiniers établissent les plans d’un monde végétal à la portée des enfants : des balançoires, une cabane au toit fleuri, et, pour combattre la prochaine canicule, un point d’ombre, “le kiosque”, composé de bancs et protégé par une tonnelle de lierre en forme d’étoile. Cet espace sera situé près de la scène, lieu central du jardin en été, et pourra accueillir des conteurs. Et Cédric, reprenant la devise du Jardin solidaire, d’en conclure : « Ici, rien n’est à perdre, tout est à partager ».



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