Miscelánea de jardines  

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domingo, octubre 24, 2004 :::
 
Fuente: Le temps (Suiza)
Fecha: 21-10-04
Autora: Lorette Coen

Architecte poète, Luis Barragán renaît en ses jardins

Figure majeure de l'architecture du XXe siècle, le maître mexicain fut marqué par le grand paysagiste français Ferdinand Bac. Une exposition passionnante et richement documentée témoigne de leur rencontre à l'Ecole polytechnique fédérale de Lausanne



Comment explorer l'œuvre du Mexicain Luis Barragán (1902-1988), l'un des plus puissants architectes du XXe siècle? La réponse est simple: s'adresser à la Fondation qui détient l'essentiel des archives; elle se trouve à Birsfelden, non loin de Bâle. Par quel enchaînement de hasards et de rencontres, d'obstination et de passion ces documents ont-ils abouti en Suisse? L'histoire est longue, laborieuse mais aussi heureuse; elle a débuté il y a dix ans exactement et Pierre Frey, directeur des Archives de la construction moderne (ACM) à l'Ecole polytechnique fédérale de Lausanne, y a contribué. Ce qui vaut à l'institution de montrer aujourd'hui une exposition faite de grâce et de simplicité, de force et de lumière: «Paysages intérieurs: dans les jardins de Ferdinand Bac et Luis Barragán.»

L'événement est d'exception puisque, pour la première fois, des pièces issues de deux fonds documentaires, de propriété privée l'un et l'autre, sont présentées ensemble dans les vitrines et sur les cimaises des ACM. A travers gouaches et dessins du premier, esquisses du second ainsi que photographies de ses travaux, l'exposition met en scène une rencontre artistique qui fut, pour l'architecte mexicain, explicitement marquante. Luis Barragán s'en est d'ailleurs expliqué en 1980, lorsqu'il reçut le prestigieux Prix Pritzker.

S'il connaissait Ferdinand Bac (1859-1952) par ses publications, il ne le rencontra qu'une seule fois, en 1931, lors de sa visite aux Colombières, œuvre maîtresse du paysagiste français. Or ce dernier occupe une place particulière dans l'art des jardins: venu tardivement à ce métier – il intervient pour la première fois dans une propriété de Grasse à l'âge de 53 ans –, il conduisit sa carrière avec une indépendance inspirée. Puisant dans la nature et le patrimoine culturel de la Méditerranée, il conféra à ses villas et jardins une architecture à la fois structurée, épurée et sensible, intégrant le paysage par le moyen de cadrages raffinés. Ses aménagements, riches de références littéraires, artistiques et philosophiques, forment le récit d'une vie. De même, Luis Barragán qui fit de ses propres propriétés le lieu d'une recherche sans relâche, ancrée à la fois dans la spécificité mexicaine et les acquis contemporains. Auteur de réalisations privées et publiques, maître de l'espace intime et du grand paysage, Luis Barragán travaille à partir des données naturelles des sites où il intervient, les recompose et les ordonne en une géométrie à la fois rigoureuse et ferme, en des volumes à la fois dépouillés et généreux qui offrent à la lumière et aux couleurs mille occasions de chanter. Chez Ferdinand Bac, il reconnaît l'inspiration poétique qui l'habite aussi: «Je me suis rendu compte qu'une proportion consternante de textes consacrés à l'architecture ignore les mots beauté, inspiration, magie, fascination, enchantement, ainsi que les concepts de sérénité, de silence, d'intimité et de surprise. Tous sont incrustés dans mon âme et, bien qu'étant pleinement conscient de ne pas leur avoir fait complètement justice dans mon œuvre, ils n'ont jamais cessé de me guider.»

S'il fut internationalement admiré comme un maître, son importance ne fut que tardivement reconnue dans son pays. Il y mourut sans héritiers; ses archives, recueillies par la veuve de son associé, furent proposées à différentes institutions, sans succès. De guerre lasse, elle les vendit. En 1994, tandis que les documents, achetés par une galerie, prenaient la route des Etats-Unis, une jeune architecte italienne, Federica Zanco, et son compagnon Rolf Fehlbaum, président de l'entreprise Vitra, découvraient, éblouis, l'œuvre de Luis Barragán au Mexique. Le reste se passa très vite. Impossible et inadmissible de démembrer un fonds d'une pareille richesse; une seule manière d'en garantir l'unité: l'acquérir. Ce qui fut fait. Depuis, Federica Zanco, 43 ans aujourd'hui, travaille sans relâche à l'organisation de ces précieuses archives: près de 150 projets entre réalisés et non réalisés, 14 500 documents graphiques et autant de photographies. Car, non sans difficultés, elle a pu également s'assurer l'immense fonds Armando Salas Portugal, le photographe attitré de Luis Barragán. En l'an 2000, le musée Vitra de Weil am Rhein consacre à l'architecte une grande exposition qui, de Vienne à Tokyo, parcourt le monde. Pour aboutir enfin, et c'est le happy end, au Musée des beaux-arts de Mexico où elle fut magnifiquement reçue.

Paysages intérieurs: dans les jardins de Ferdinand Bac et Luis Barragán. Ecublens, Archives de la construction moderne, EPFL-ENAC, bâtiment SG. Ma-di 10 h-18 h, je 10 h-20 h, jusqu'au 20 novembre. Rens.: tél. 021 693 63 75 ou 693 32 70. http://acm.epfl.chh





::: Noticia generada a las 4:02 PM


 
Fuente: Legalbiznext.com
Fecha: 13-10-04
Autor: Fabrice PERBOST, Avocat



Le jardin, création du paysagiste et créature du droit

Depuis quelques années, le jardin fait l’objet en France d’un regain d’intérêt. De nouveaux jardins ont été créés, des anciens restaurés. Les festivals, revues, écrits et colloques se multiplient. Plusieurs paysagistes ont acquis une notoriété qui dépasse le cercle de leur profession. Pourtant, la protection juridique du jardin n'a jusqu'à présent préoccupé ni les juristes ni les paysagistes. Certains voient dans la volonté de protéger les œuvres des paysagistes une excessive présomption, d'autres n'ont même jamais pensé à la question car la pratique de leur métier ne les a jamais véritablement confrontés à cette question. Pour beaucoup, il semble difficile d'imaginer que le jardin puisse être appréhendé par le droit, et plus particulièrement par le droit d’auteur. Et il est certain que l’on peut avoir quelque peine à considérer le jardin comme une œuvre de l’esprit dans la mesure où il est une création soumise au temps que se partagent l'homme et la nature.


Distinguons dès à présent le jardin du paysage. La protection juridique du paysage a un tout autre fondement que celle du jardin. La première est d’ordre environnemental, esthétique ou culturel (1). Il existe d’ailleurs un droit du paysage (2). Sont, par exemple, saisis par le droit, les étangs salés, les grands lacs, les estuaires, les rivages, les espaces naturels, les dunes, les falaises, les tombolos, les forêts, les parcs et ensembles boisés (3). En revanche, la protection juridique du jardin par le droit d’auteur a pour objet la préservation des droits du créateur sur son travail. Le jardin est un extraordinaire univers formel (4) qui n’échappe pas aux dispositions du Code de la propriété intellectuelle qu’il s’agisse de la protection par le droit des obtentions végétales (articles L. 623-1 et suivants), le droit des dessins et modèles (articles L. 511-1 et suivants) ou, comme nous allons le voir, le droit d’auteur (articles L.111-1 et suivants).

C’est dans ce contexte que la Cour d’Appel de Paris est venue confirmer en toutes ses dispositions, dans un arrêt du 11 février 2004, la décision rendue par le Tribunal de Grande Instance de Paris le 10 mai 2002, en décidant que le jardin devait être considéré comme une œuvre de l’esprit.


L’œuvre en question était celle du grand parterre central de broderies situé de part et d’autre de l’allée médiane partant des marches du château de Vaux-le-Vicomte. Ce grand parterre avait été dessiné et réalisé au XVIIème siècle par Le Nôtre et " revisité " au début du XXème siècle par Achille Duchêne. Une partie de la broderie de buis ornant le parterre central avait été reproduite sur une photographie pour les besoins d’une publicité. Considérant que cette reproduction, faite sans autorisation, constituait une atteinte au droit moral de l’auteur et à ses droits patrimoniaux, les descendants de l’architecte-paysagiste Achille Duchêne avaient assigné la société éditrice du magazine qui avait fait paraître cette publicité ainsi que la société de communication. Le Tribunal de Grande Instance de Paris avait retenu l’atteinte au droit moral de l’auteur transmis aux héritiers et ordonné la cessation de toute reproduction et condamné in solidum la société éditrice du magazine et la société de communication, ainsi que le photographe et la société de studios (5).


Les défenderesses ont fait appel. Elles contestaient notamment le fait que les parterres litigieux constituaient une œuvre originale dans la mesure où Achille Duchêne n’avait fait que reprendre l’œuvre initiale de Le Nôtre en se limitant à un travail de restauration de l’œuvre préexistante.
Les juges d’appel ont écarté cette argumentation en décidant que les volutes de buis d’Achille Duchêne ne pouvaient être réduites à un simple travail de restauration. La Cour d’Appel a précisé, à cette occasion, que "l’acte de restauration est par essence exclusif de toute notion de création originale puisque, s’il nécessite, notamment dans le domaine de l’art, de grandes connaissances historiques et une parfaite maîtrise des techniques, il a pour finalité de restituer à une œuvre originale son état ancien ou sa forme première, de faire revivre l’œuvre telle qu’elle était à l’origine, de sorte qu’il ne saurait bénéficier, faute de porter l’empreinte de la personnalité de son auteur, de la protection instaurée par le livre I du Code de la propriété intellectuelle".


A l’inverse, les juges d’appel ont jugé que les parterres de broderies de buis, initialement formés de simples surfaces engazonnées, "constituaient une création originale, certes réalisée conformément à la commande qui (...) avait été passée, c’est-à-dire dans le respect et la fidélité aux contraintes historiques de styles pour approcher au plus près de la broderie de buis originale telle que Le Nôtre, initiateur des jardins à la française, aurait pu (...) la concevoir au XVII siècle, mais exprimant incontestablement la personnalité de son auteur qui a été à même d’exercer tout son art, son savoir faire et son imagination créatrice, conférant ainsi à l’œuvre réalisée une originalité certaine justifiant une protection au titre du droit d’auteur".


On peut rapprocher cet arrêt d'un arrêt concernant une œuvre florale aux termes duquel les juges ont décidé que des "bouquets résultant de la sélection de fleurs, de leur combinaison et de leur présentation dans un décor spécialement conçu, sont des œuvres originales et donc protégeables"(6). Les juges ont également considéré, à propos de la décoration florale du Pont-Neuf, que celle-ci "constitue par l’activité créatrice et originale qu’elle recèle, eu égard au choix arbitraire de la nature, des teintes et de la disposition des végétaux utilisés, une oeuvre de l’esprit au sens de l’article L. 112-2 du CPI" (7). Le parallèle avec la jurisprudence sur les œuvres de scénographie est encore plus éclairant et doit finir de nous convaincre que l’œuvre du paysagiste, concepteur de jardins, peut être protégée par le droit d'auteur, sous réserve d'une originalité reflétant la personnalité du créateur. A l’instar des musées et expositions, le jardin peut être vu comme "une invite à la promenade, à une sorte de voyage, de déambulation physique (…) comme une sorte de tableau qui se développerait le long d’un parcours". Le jardin serait une œuvre dans laquelle le visiteur est amené à évoluer à l’intérieur même de l’œuvre ; il est "intégré, incorporé à l’œuvre même"(8).

Malgré la clarté de l’arrêt rendu par la Cour d’Appel de Paris le 11 février 2004, on peut regretter que les juges d’appel n’aient pas plus insisté sur les traits caractéristiques du jardin. L'art du jardin est un ordonnancement humain de la nature et il comprend, d'une certaine façon, tous les autres arts : à travers la composition, l'architecture, la peinture par le jeu des couleurs en fonction des saisons, la sculpture avec les mouvements du terrain, la musique par les rythmes visuels, la danse par les ondulations des feuillages et le chatoiement des floraisons. Il ne s'agit pas d’une nature vierge et étrangère à l'homme mais d’une nature modifiée suivant des principes qui ont à voir avec le plaisir et satisfont tous les sens à la fois. Il renvoie à une notion de nature certes mais travaillée par les moyens de l'art. L'art du paysagiste supplée à ce qu'on pourrait appeler l'insuffisance de la nature. Il apporte de la variété en produisant des effets et de la nouveauté pour soutenir l'attention du promeneur, l'amuser ou exciter sa curiosité (9).


Toutefois, à l’instar d’autres œuvres éphémères (telles la gastronomie et la coiffure), le jardin est lié à l’existence du support qui le porte (10). Le jardin ne bénéficie pas de cette pérennité des livres, tableaux, statues, mélodies puisqu'à chaque saison la nature le marque d'une empreinte nouvelle. Le temps, facteur de croissance mais aussi de dépérissement est une donnée essentielle du jardin (11). C'est avec le cycle des végétaux et des saisons que le paysagiste doit, plus que l'architecte, composer pour façonner le jardin. Son élaboration nécessite du temps pour parvenir à sa maturité et il encourt, plus que toute œuvre humaine, des risques de dégradation ou de destruction par une absence d'entretien. Les architectes paysagistes anticipent au mieux une telle évolution, mais ces transformations naturelles rendent plus difficile le respect de l’intangibilité de l'œuvre.


En définitive et en dépit de ce nouvel arrêt qui vient confirmer le jugement rendu par le Tribunal de Grande Instance de Paris le 10 mai 2002 et l’arrêt plus ancien de la Cour d’Appel de Limoges (12) force est de constater que ces décisions, bien qu’instructives, sont encore trop peu nombreuses.
On ne saurait, toutefois, complètement reprocher au droit d'avoir oublié les jardins dans la mesure où les paysagistes n'ont pas véritablement cherché à se faire connaître eux-mêmes. Malgré le renouveau de ces dernières années, les paysagistes sont en effet restés dans le champ d'une domesticité du jardin sans arriver à revendiquer leur statut d'hommes de l'art végétal. Bien souvent, la confusion est encore faite par le public entre les paysagistes et les entreprises d'entretien d'espaces verts, les pépiniéristes et les jardiniers. En revanche, les architectes, beaucoup plus nombreux et organisés sont désormais habitués depuis longtemps à défendre leurs intérêts, dans un souci collectif de la reconnaissance de leur profession. L’histoire du droit d’auteur nous montre pourtant qu’à partir du moment où l’auteur accède à un certain statut, corrélativement ses œuvres sont mieux protégées. Il faut que les auteurs aient dans la société une position assez forte pour obtenir protection de leurs droits (13). La question de la protection par le droit d’auteur des paysagistes amène à la question plus vaste de la définition de leur statut, de leurs aptitudes et spécificités. Il appartient donc aux paysagistes de faire prévaloir les droits qu'ils tiennent de leur création et que la loi appelle les droits d'auteur.


Fabrice Perbost, Avocat à la Cour
Cabinet Kahn & Associés
www.kahnlaw.com
(1) Par exemple, la loi du 3 Janvier 1977 sur l'architecture vise l'insertion "harmonieuse" des constructions dans le milieu environnant ; la loi du 29 Décembre 1979 relative à la publicité et aux enseignes se propose d'instituer une protection d'ordre esthétique concernant le patrimoine architectural, les sites urbains et les paysages ; la loi 93-24 du 8 Janvier 1993 sur la protection et la mise en valeur des paysages vise surtout à maintenir l'aspect des paysages naturels. Voir toutefois la décision rendue par le TGI de Draguignan (16 mai 1972, Gaz. Pal., 1972, 2, p. 568, obs. RS) qui a estimé qu’une "cité lacustre dont les plans d’eau irréguliers et les masses bâties, de volume et de couleurs contrastés et variés, provoquent la surprise et entretiennent la curiosité et l’attente, constitue bien dans son ensemble, par la combinaison harmonieuse de ses éléments, une création originale personnelle".(2) R. Romi, Le droit et le paysage selon la loi n° 93-24 du 8 janvier 1993, Doctrine, Dalloz, 1993, p. 107. F. Voir aussi, V. Le Coq, P. Graveleau, La loi littoral?, Gazette du Palais, Gazette de l'urbanisme, 9-10 juillet 1997, n°190, 191 ; F. Oge, R. Romi, Droit du paysage, droit au paysage?, Petites Affiches, 23 février 1992, p.5. Voir également V. Depadt-Sebag, Le droit et la beauté, PA, 12 mai 2000, n°95, p.7.(3) Voir notamment les articles 146 et suiv. du Code de l'Urbanisme.(4) Derrière l'apparente spontanéité du jardin, de véritables philosophies et conceptions du monde s'expriment, différentes selon les civilisations, les cultures, les époques et les pays. Par exemple, pour les Japonais, la vie et l’art, la nature et l’esprit forment un tout presque indissociable. Pour eux, la nature est douée d’une âme propre, et ils ont le sentiment que l’esprit est une manifestation spontanée, non moins naturelle. Ils ne comprennent donc pas le sens d’une question qui suppose une cloison entre la nature et l’esprit, entre la vie et l’art, comme s’ils étaient étrangers l’un à l’autre, Réflexions sur l’Ikebana, art ou nature ?, Campanule, Bulletin de liaison n°23, 2ème trimestre 1998.William Howard Adams, L'Art des jardins,1992, Flammarion. Voir aussi, Le jardin, espace politique, Le temps des jardins, 1992, p. 372. A l’époque classique par exemple, le Roi, avec les jardins de Versailles, donne des ordres au jardin qui devient une représentation végétale de l’ordre social . Ce n’est, à cet égard, pas un hasard si Louis XIV, "le plus grand roi du monde, pour reprendre l’expression couramment utilisée par les laudateurs du temps, se fait lui même le guide des visiteurs du jardin (…) et prend la peine de composer de sa main un itinéraire des jardins de Versailles", Manière de montrer les jardins de Versailles par Louis XIV, préface de Jean-Pierre Babelon, ed. de la Réunion des Musées nationaux, 1992, p. 5. De même, "la forme des jardins a été mise en relation avec celle du droit : jardin japonais (…) et droit japonais, sinon allergique à son propre usage du moins attestant une relation spécifique par rapport à la nature ; jardin à l’anglaise et clairs-obscurs de la common-law ; jardin à la française et ordonnance rationnelle". Et l’auteur d’ajouter : "Mais cette dernière expression est trompeuse : le droit français est devenu – ou redevenu – une forêt tropicale", F. Terré, Sociologie du droit et sociologie de l’art, Droit et esthétique, Arch. de phil. du droit, 1996, ed. Sirey, p. 259.(5) TGI Paris, 10 mai 2002, Communication-Commerce Electronique, sept. 2002, p. 18, note C. Caron ; D. 2002, 3257, note F. Perbost.(6) Paris, 4°, 10 avril 1995, RIDA, oct. 1995, p.241, obs. Kérever.(7) Paris, 4ème ch., 29 avril 1998, RIDA oct. 1998, p. 280.(8) B. Edelman, note sous Paris, 1ère ch., 2 oct. 1997, D. 1998, jurisp., p. 312.(9) Russel Page, l'Éducation d'un jardinier, première partie, chapitre II, La Maison rustique, Paris, 1994.(10) Colloque sur "La Propriété intellectuelle des oeuvres éphémères" organisé par l’Université de Sceaux sous la présidence de Monsieur le Doyen Pierre Sirinelli (15 juin 1998).(11) Gilles Clément, Le jardin en mouvement, Paris, Calepin, Sens et Tonka éditeurs, 1994, p.5.(12) Limoges, 1ère ch., 3 janvier 1966, Annales de la Propriété Industrielle 1967, Librairie du Journal des Notaires et des Avocats, p. 292.(13) A. Françon, Cours de Propriété Littéraire et Artistique, ed. Litec, 1999, p. 152.



::: Noticia generada a las 1:42 PM


viernes, octubre 08, 2004 :::
 
Fuente: El Pais
Fecha: 7-10-04

Las plazas y jardines andaluces centran una iniciativa europea

Sevilla

La consejera de Cultura, Rosa Torres, presentó ayer las Jornadas Europeas de Patrimonio, que este año se dedican a plazas y jardines en Andalucía. La titular de Cultura del Gobierno andaluz indicó que el día de puertas abiertas se celebrará el próximo sábado. Se podrán visitar 233 plazas y jardines de los 60 municipios que participan en esta iniciativa. Las Jornadas Europeas de Patrimonio son promovidas por el Consejo de Europa con la participación de 56 países y regiones. La finalidad de estas jornadas es sensibilizar a la población sobre los valores de su patrimonio histórico.

La consejera de Cultura recordó que desde 1992, año en que Andalucía se adhirió a la celebración de las Jornadas Europeas de Patrimonio, la comunidad autónoma no ha faltado a este evento. Para Rosa Torres, "esta cita anual se ha convertido en un instrumento eficaz a la hora de difundir un patrimonio que no siempre es tan conocido como merece".

Los municipios participantes son, por provincias, los siguientes: Almería (la capital, Vera y Berja); Cádiz (la capital, Arcos de la Frontera, Bornos, Jerez, El Puerto de Santa María, San Fernando y Sanlúcar de Barrameda); Córdoba (la capital, Hornachuelos, Fernán Núñez, Montilla, Aguilar de la Frontera, Priego e Hinojosa del Duque); Granada (la capital, Alhama, Castril y Motril); Huelva (la capital, Almonte, Aracena, Ayamonte, Bollullos, Fuenteheridos, La Palma del Condado, Palos de la Frontera y Zufre); Jaén (la capital, Jabalcuz, Cazorla, Úbeda, Mancha Real, Bailén, Arjona, Martos y Alcalá la Real); Málaga (la capital, Álora, Antequera, Archidona, Estepota, Marbella, Mijas, Pizarra, Riogordo, Ronda, Teba, Totalán y Vélez-Málaga), y Sevilla (la capital, Alcalá de Guadaíra, Carmona, Dos Hermanas, Écija, Marchena, Olivares y Utrera).



::: Noticia generada a las 7:51 PM


martes, octubre 05, 2004 :::
 
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Fuente: El País
Fecha: 4-10-04
Autor: Jacinto Antón

Un oasis en el centro de El Cairo
Un gran parque en la capital de Egipto impulsa la rehabilitación del núcleo histórico de la ciudad

Al-Azhar Park es el nombre del nuevo parque que acaba de abrir sus puertas en el núcleo histórico de la ciudad de El Cairo y que ha modificado espectacularmente la fisonomía de la capital de Egipto. Construido en lo que antes era literalmente una montaña de basura y detritos, Al-Azhar Park, que tiene una superficie de 30 hectáreas e incluye restaurantes, zonas de pic-nic y de juegos infantiles, pérgolas, miradores y hasta un lago, pone una pincelada de vegetación, aire puro y esperanza en una de las metrópolis más contaminadas y pobladas del mundo. El parque es el elemento más visible de un ambicioso proyecto de regeneración y revitalización urbana concebido y financiado por el Aga Khan Trust for Culture.


La luna riela en los estanques, las palmeras y las acacias acariciadas por la brisa dibujan una filigrana verde en los jardines y un grupo de músicos llena de acordes las terrazas donde camareros ataviados de jenízaros sirven café y dulces. La silueta de la mezquita de Mohamed Alí -tan alabada por Lawrence de Arabia- se recorta al sur, en la ciudadela de Saladino, y tras un bosque de minaretes, al oeste, duermen las pirámides. A tiro de piedra de este escenario digno de El paciente inglés, en callejones tan siniestros como el de los murciélagos de Taha Hussein, los niños corren descalzos entre basuras en las que medran gallinas desplumadas, se acumulan muebles destripados y orina una cabra vieja.

El nuevo Al-Azhar Park, un bellísimo parque de 30 hectáreas en el corazón de El Cairo islámico y limítrofe con las célebres mezquita y universidad de Al-Azhar, ha brotado como un milagroso oasis, un verde Edén, en medio de un inmenso y deteriorado paisaje urbano de un monocorde color pardo. El parque, un regalo del Aga Khan, el líder espiritual de la comunidad ismaelita, a la ciudad, acaba de abrir sus puertas a un sorprendido público (la inauguración oficial se prevé para mayo) que lo recorre y disfruta tímidamente, sin acabar de creerse que no sea éste como uno de aquellos sueños inducidos por el hachís del Viejo de la Montaña.

En un parterre incluso puede verse a una mujer completamente velada que acaricia levemente la mano de un hombre, componiendo una versión islámica de Déjeuner sur l'herbe. Por la entrada principal accede un grupo de jóvenes risueñas a las que las largas vestimentas y pañuelos agitados por la brisa proporcionan el aspecto de, como diría Naguib Mahfouz, una bandada de milanos. Para algunos niños del vecindario, el parque ha permitido experimentar por primera vez lo que es una flor.

"El parque es sólo un pretexto, el leit motiv de algo mucho más ambicioso", explica alzando la voz sobre el delicioso susurro de las fuentes mientras observa bailar a una periodista canadiense que se cree que es la Justine de Lawrence Durrell, el director del Aga Khan Trust for Culture, el catalán Lluís Monreal, el hombre que ha hecho una realidad el proyecto de Al-Azhar Park. "En España se entenderá bien la comparación si digo que lo que pretendemos con el parque es similar a lo que se hizo con el frente marítimo de Barcelona con ocasión de los Juegos Olímpicos".

El objetivo del parque no es únicamente elevar la ratio de zona verde por habitante de los cairotas, una de las más bajas del mundo, equivalente a la superficie de la planta de un pie, sino revitalizar todo el vecino barrio de Darb al-Ahmar, tradicional punto de venta de droga y uno de los más miserables de El Cairo.

A través de programas arquitectónicos, arqueológicos, económicos (microcréditos) y sociales, que fluyen desde el parque como una prolongación salvífica de sus fuentes, se intenta dignificar la zona y elevar el nivel de vida de sus habitantes. Numerosos artesanos locales han colaborado en el parque, recuperándose así algunas tradiciones que se estaban perdiendo, mientras que se ha acometido una rehabilitación ejemplar de casas particulares en las proximidades.

El proyecto, de 30 millones de dólares, incluye la restauración de grandes monumentos históricos vecinos, como la colosal muralla ayubí del siglo XII, digna de una Carcasona árabe, que corre entre el parque y Darb al-Ahmar -y cuya esforzada excavación, además de desalojar a los yonquis, ha permitido sacar a la luz tramos desconocidos del paño y las torres e interpretar otros-; la mezquita y madrasa de Umm al-Sultan Sha'ban, cuyo vertiginoso minarete (actualmente se accede -los que se atrevan- por un andamio) se ha reconstruido, o el complejo del emir Khayrbak, el hombre que traicionó a los mamelucos y en recompensa fue nombrado primer virrey otomano de El Cairo.

El parque en sí, influido visiblemente por la Alhambra y los jardines mogoles de la India, es una maravilla arquitectónica. Por no hablar de que ya lo frecuentan garcillas blancas, abubillas y halcones y ha atraído a otras especies de aves no vistas desde hace cuarenta años en El Cairo, como apunta con un suspiro de nostalgia el arquitecto egipcio Maher Stino -autor del estupendo nuevo Museo de Nubia en Assuan-, diseñador del parque. Su construcción, iniciada en 1997, ha requerido, como recalca el director general egipcio del proyecto, Mohamed El Mikawi, remover 1,5 millones de metros cúbicos de basura, escombros y tierra, el equivalente a 80.000 camiones. Lo que era una colina de desperdicios acumulados durante siglos entre el barrio de Darb al-Ahmar y la Ciudad de los Muertos, el viejo cementerio mameluco reocupado que se extiende bajo las áridas montañas Muqattam, ha devenido en un maravilloso espacio ajardinado, en terrazas, que arroja vistas tan sensacionales como insólitas sobre El Cairo, la ciudad de las mezquitas, como la bautizó Pierre Loti.

"Uno de los valores del parque es que ofrece a los vecinos y a los cairotas en general la posibilidad de ver realmente su ciudad, tener una panorámica de la misma, algo que hasta ahora no les era posible", indica Monreal. "Y tiene todos los elementos para convertirse en una gran atracción turística internacional". Un restaurante y un café son, con la entrada, las principales edificaciones del parque. Su estilo es vagamente neoislámico y parecen salidos de una ensoñación de El Cairo de los años treinta.

¿Qué saca de todo esto el Aga Khan? Monreal recalca que no hay ninguna intención de proselitismo, dado que la comunidad ismaelita en El Cairo es hoy inexistente. "Yo creo que el parque es resultado en realidad de un impulso romántico: el Aga Khan decidió lanzar el proyecto al observar lo que entonces era un gran espacio baldío una noche desde la casa del arquitecto Hassan Fathy. Hay que tener en cuenta que gran parte de El Cairo histórico lo construyeron los fatimidas, que eran ismaelitas, y el Aga Khan siente un gran cariño por la ciudad. Por otro lado, está en muy buenas relaciones con el imán de Al-Azhar y en general con todo el islam moderado -no así con los radicales-". Más allá de que el gesto del Aga Khan materialice su piedad y recuerde al de aquellos sultanes que surtieron a El Cairo de magníficos sabils (fuentes públicas) para perdurar en la memoria, indudablemente la lucha contra la pobreza y la dignificación de un barrio como Darb al-Ahmar es una buena estrategia para combatir el fanatismo que puede muy bien prender en lugares tan degradados.

Por mucho entusiasmo que provoque Al-Azhar Park, el proyecto tiene sus fisuras. La entrada al parque cuesta dinero, una cantidad muy pequeña, pero sin duda disuasoria para los desheredados. El argumento que se esgrime es que así la gente valorará más el parque. Por otro lado, y pese a su tamaño, la fragilidad del mismo en el caótico contexto en que ha crecido y debe desarrollarse es evidente. ¿Prosperará el parque para irradiar sus beneficios sobre El Cairo? "Incha Allah!", ¡si Dios lo quiere!, exclama Hussein, que lleva 30 años de taxista en la metrópoli y nunca ha visto, dice, nunca en su esforzada vida, nada tan hermoso.






::: Noticia generada a las 8:37 PM




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